Communiqué de presse
Lyon, le 26 août 2022
# Ma place, c’est en classe ! Bâtissons ensemble une école inclusive
Pour les associations impliquées dans la scolarisation des élèves en situation de
handicap, les intentions ne suffisent plus, l’école ne sera véritablement inclusive
qu’avec un effort collectif.
Si les Français se déclarent toujours aussi favorables à ce que les enfants en situation de handicap
soient scolarisés dans les établissements ordinaires, ils restent nuancés sur les capacités réelles de
notre système scolaire à les accueillir, notamment pour ceux qui présentent des troubles psychiques
ou du développement intellectuel. L’école inclusive semble ainsi atteindre un « plafond de verre »
qui, pour être dépassé, nécessite de réinterroger les dispositifs actuels, le rôle et la formation des
professionnels et la coopération entre les différents acteurs.
C’est ce qui ressort du sondage réalisé par Harris Interactive pour le compte de 10 associations* qui
œuvrent dans le domaine du handicap, de l’école et de l’éducation populaire.
Ainsi, selon les situations de handicap envisagées, les Français sont entre 69% et 91% à estimer que
les élèves concernés devraient fréquenter l’école ordinaire, une opinion qui se renforce pour les
parents dont les enfants ont déjà été scolarisés avec un élève présentant un handicap. D’ailleurs, pour
environ 8 Français sur 10, la présence d’un enfant en situation de handicap au sein de la classe permet
aux autres enfants de devenir des adultes plus attentifs et plus à l’aise face au handicap.
Pour la majorité des Français, cette scolarisation en milieu ordinaire est donc « la meilleure solution »,
même s’ils sont plus réservés pour certains troubles (troubles du développement intellectuel, troubles
psychiques, autisme…).
Cependant, plus de 60% d’entre eux considèrent que les moyens alloués sont insuffisants. Si une partie
d’entre eux reconnaît que des progrès ont été réalisés depuis quelques années, les Français estiment
que des efforts doivent encore être fournis notamment pour la formation des différents acteurs de
l’école (enseignants, personnels éducatifs…), jugée prioritaire pour 62% d’entre eux, l’amélioration des
moyens humains disponibles (61%), et une meilleure accessibilité des bâtiments (54%).
Pour les associations à l’origine de ce sondage et regroupées autour de la campagne « # ma place, c’est
en classe », ces résultats confortent leur conviction selon laquelle la scolarisation des élèves en
situation de handicap est l’affaire de tous : enseignants, professionnels, familles. Aujourd’hui encore,
trop de jeunes se voient exclus, du fait de leur handicap et faute d’un accompagnement suffisant et
adapté, de l’école de la République, et ce malgré la ratification par la France de la Convention
internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH). Notre pays a d’ailleurs été sévèrement
jugé sur le non-respect de ses obligations par le rapport du Comité des droits en septembre dernier.
Le nouveau gouvernement doit engager une concertation et une réflexion approfondie sur la
persistance des obstacles à la scolarisation de tous les élèves, en interrogeant la place et le rôle des
accompagnants, la coopération entre les différents acteurs et les nouveaux dispositifs qui ont vu le
jour ces dernières années.
C’est tous ensemble que nous construirons une école pleinement inclusive !
ANPEA, APF France handicap, Gapas, FCPE, Fédération Générale des PEP, FISAF, FNASEPH,
Fédération PEEP, Trisomie 21 France, UNANIMES